Depuis des millénaires, la rose envoûte par sa beauté et son parfum à travers le monde. En France, sa culture s’est intensifiée au XIXème siècle tant la demande a commencé à être forte grâce au jardin à l’anglaise. La rose ne fleurissant que 15 jours par an, d’innombrables croisements ont été réalisés pour la rendre plus résistante. Le nombre de variétés est passé d’une dizaine à trente mille aujourd’hui.
Son aspect a pris le dessus et sa fragrance si fragile s’est éteinte pour les roses coupées qui doivent être résistantes et droites afin de plaire et supporter le voyage.
En plus de la production massive, la fragrance est difficile à conserver : sur une descendance, 90% n’auront pas le parfum de leurs parents.
Du coup, des chercheurs français ont essayé de comprendre pendant plusieurs années d’où venait l’odeur de la rose et c’est en 2015 qu’un début de réponse a été trouvé. Il s’agit d’un enzyme codé par des gènes et ceux-ci ne s’expriment pas dans les roses coupées.
Nous n’en sommes qu’au début, il s’agit maintenant de décrypter toute la cartographie de ces gènes, ce qui permettrait de retrouver des parfums et des variétés disparus.
Quelques variétés anciennes ont tout de même été conservées comme « La Noisette », « Souvenir de Malmaison » ou « rosier de Portland » qui sont odorantes et plus ou moins fragiles.
Heureusement, les roses de jardin gardent la fragrance à tel point que certaines sentent le thé vert, l’anis ou encore la framboise, et si par hasard, vous tombez sur une belle rose parfumée, s’hésitez pas à en faire quelques greffes ou boutures…